(Pierre Reverdy, 1889–1960)
还是爱
(法)勒维迪
舒啸 译
(注:翻译此诗缘由,参见巴黎散记:森林与舞会)
我再也不愿去参加那些盛大晚会
去就近握着那些影子们冰冷的手
我再也不愿离开那些绝望的氛围
也不愿赢得冥冥中等待我的轮回
然而我正是走向那些无形状的脸
走向那些一直囚禁我的移动的线
那些线是我的眼在不确定中摹绘
那些模糊的风景那些神秘的时日
沉醉时光遮掩下,正当爱恋消逝
没有目标的爱恋日日夜夜地焚燃
以至油尽灯枯。我的胸为了呵护
那些依次死去的叹息而疲惫不堪
蓝色的远方、炎热的国度、白色的沙
海滩上金色舒卷生波,懒散生芽
温暖的堤岸上水手们进入睡眠
在吞噬着绿野的贪婪阳光下面
善变的水来迎合着坚硬的石头
沉重困倦的思维眨着惺忪睡眼
轻浮的记忆在前额上往复打转
如此深的床上没有醒来的休眠
努力的斜坡交付给了次日明天
天空的微笑从手中滑动
更有这孤独的遗憾种种
哦,关闭、沉重、深奥的心
难道你永远不会习惯于疼痛
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原诗:
Pierre Reverdy – Encore l’amour (1929)
Je ne veux plus partir vers ces grands bols du soir
Serrer les mains glacées des ombres les plus proches
Je ne veux plus quitter ces airs de désespoir
Ni gagner les grands ronds qui m’attendent au large
C’est pourtant vers ces visages sans forme que je vais
Vers ces lignes mouvantes qui toujours m’emprisonnent
Ces lignes que mes yeux tracent dans l’incertain
Ces paysages confus ces jours mystérieux
Sous le couvert du temps grisé quand l’amour passe
Un amour sans objet qui brûle nuit et jour
Et qui use sa lampe ma poitrine si lasse
D’attacher les soupirs qui meurent dans leur tour
Les lointains bleus les pays chauds les sables blancs
La grève où roule l’or où germe la paresse
Le môle tiède où le marin s’endort
L’eau perfide qui vient flatter la pierre dure
Sous le soleil gourmand qui broute la verdure
La pensée assoupie lourde clignant des yeux
Les souvenirs légers en boucle sur le front
Les repos sans réveil dans un lit trop profond
La pente des efforts remis au lendemain
Le sourire du ciel qui glisse dans la main
Mais surtout les regrets de cette solitude
Ô coeur fermé ô coeur pesant ô coeur profond
Jamais de la douleur prendras-tu l'habitude
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法国抒情小诗选译
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