Ravis du dollar faible, les Européens viennent faire des affair
(2007-02-02 16:09:52)
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NEW YORK (AFP) - De la 5e Avenue à Soho, de grands magasins d'électronique en petites boutiques de mode, les Européens, surtout les Britanniques, viennent en masse faire leur shopping à New York pendant les fêtes, riches d'euros et de livres au plus haut face au dollar.
"La livre est à deux (dollars) pour une: les Européens voient qu'un jean de marque est deux fois mois cher qu'à Londres, et en plus cela leur coûte encore moitié moins avec le change. Ils achètent pour rien du tout!", s'exclame Pamela Parisi, organisatrice de "shopping tours" dans les show-rooms new-yorkais.
Les "euro-shoppers" peuvent se sentir riches: l'euro a gagné 11% face au dollar en un an, atteignant 1,30 dollar environ, et la livre, en hausse de 15% en un an, vaut presque 2 dollars pour une livre, du jamais vu depuis 14 ans.
Nombre de biens traditionnellement moins chers qu'en Europe se trouvent encore meilleur marché, une aubaine qui commence à se savoir.
"Nous avons en effet constaté une hausse du nombre de visiteurs européens cette année, qui sans aucun doute profitent du dollar faible", a relevé Joseph Spinnato, président de l'Association des hôtels de New York.
"Pour tous ceux qui hésitaient à venir, le dollar faible a fait la décision, et les a poussés à se dire: +c'est le moment d'y aller+. Des consommateurs britanniques viennent ici faire leur achats de Noël! Tant mieux pour l'économie et pour New York", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Il y aura 1,25 million de visiteurs internationaux à New York en novembre-décembre, et au total 7,3 millions en 2006 contre 4,8 millions en 2003", a renchéri Fred Dixon, responsable du développement au NYC & Co, organisme de promotion du tourisme à New York.
Les plus nombreux (environ 1,2 million) sont les Britanniques, à cause des tarifs aériens plus abordables, suivis des Allemands (400.000), des Français (265.000) et des Italiens.
Le shopping figure en tête des activités des touristes: pendant leur séjour les Européens dépensent davantage en nourriture et shopping (40% du budget) que pour le logement et les transports (30%) ou les loisirs (10%), souligne-t-il, en estimant qu'"un euro plus fort peut vraiment faire la différence".
Miriam Baquero, une jeune Madrilène qui arpente le quartier commerçant de Soho avec son compagnon chargé d'énormes sacs de shopping, se dit ravie. Lors de sa dernière visite, "le dollar était haut, haut, haut, je ne pouvais rien acheter! Aujourd'hui on peut faire plus de shopping, tout est moins cher, les magasins, les hôtels, les restaurants" dit-elle.
"Je ne suis pas très consumériste, mais oui ça va mieux que lors de mon premier séjour", commente le Catalan Josep Moner, qui explore le magasin Apple avec son fils. Sa liste rappelle celle de nombreux visiteurs: un iPod, des jeans.
Depuis quelques semaines, les Britanniques défilent dans la petite boutique pastel de la créatrice de mode "Nanette Lepore".
"Les gens font des affaires et ils achètent, surtout avant Noël, parfois même cela paie leur billet" d'avion, commente Jennifer Miller, une gérante.
Les prix en dollars peuvent être tentants: un jean Levi's 501 coûte 60 à 100 euros à Paris, contre 40 à 45 dollars (30 à 35 euros) à New York, et l'iPod Nano 2 gigas vaut 159 euros à Paris mais seulement 149 dollars (114 euros) à New York.
Certains magasins s'organisent même spécialement pour les Européens: pendant les trois mardis avant Noël, l'enseigne de jouets FAO Schwarz ouvre son énorme magasin de la 5e Avenue de 07H30 à 09H00 aux seuls porteurs de passeports étrangers.