L'équipe "Etre chinois au Quebec" est bien retournée à Montréal dimanche dernier, le voyage s'est bien passé malgré un petit accident sur la route lorsque nous retournions de Gaspé vers Montréal. Vous pouvez lire les histoires sur notre blog:
etrechinoisauquebec.net. Le blog sera mis-à-jour régulièrement, suivez nous pour voir toutes les photos et vidéos! Il nous reste quelques jours de tournage à Montréal avant que le film soit prêt qui est prévu pour le mois de mars 2012.
Je voudrais vous remercier encore une fois pour votre hospitalité, votre aide et votre intérêt pour le film. Nous avons passé de très bons moments avec vous et j'espère que nos chemins se croiseront à nouveau à l'avenir!
Après une semaine vallonnée de rencontres improvisées et prévues de Chinois vivant au Québec, je me sens privilégiée de pouvoir parler de ce sujet au travers de mon expérience.
Comme je ne suis pas née au Canada, je me sentais un peu écartée du sujet du film au début. Je n’ai pas la même sensibilité que les deux caractères principaux Bethany et Parker. Lorsqu’ils retraçaient leurs racines chinoises vivant à Montréal, moi de mon coté je me sentais parfois m’éloigner des miennes. En effet, le simple fait de parler et d’utiliser d’autres langues que la mienne tous les jours me transforme en une différente personne. Je me suis posée la question : Que deviendrai-je? Qu’est-ce que je souhaite devenir? Au moins, ce film m’a permit d’y réfléchir davantage.
Au fil des ans, je m’étais aperçue que certaines de mes valeurs sont différentes de celles des Chinois typiques, par exemple l’importance excessive envers le travail, la stabilité financière et l’obéissance. De plus, je trouve qu’ils planifient leur vie de façon exagérée à un point qu’ils considèrent même leurs enfants comme un investissement pour l’avenir. À vrai dire, je ne tiens pas à ces valeurs typiques, cela me dérangeait tant que je voulais partir. Depuis presque trois ans que je vis à Montréal, je n’avais pas conversé avec autant de Chinois. J’ai été persuadée que si je voulais vivre à l’étranger, ce ne serait pas pour rencontrer des Chinois.
À mon avis, les voyages, les découvertes et les rencontres stimulantes forment nos valeurs alors que notre noyau fondamental s’est déjà formé avant notre vie d’adulte. Durant le ‘road trip’, je me suis rendue compte qu’il existe toujours ce lien familier avec les Chinois que j’ai croisés sur la route du Québec puisque nous parlons la même langue et nous avons les mêmes manières. J’ai plus de facilité à m’identifier soit comme Chinoise ou Hongkongaise sous ces circonstances. Ce voyage m’a fait comprendre que moi aussi, je devrais être plus patiente et tolérante envers les valeurs que je n’apprécie guère, l’histoire et la lutte précédentes de Chinois ont fait ce qu’ils sont aujourd’hui.
Beaucoup de conflits et de racisme sont causés par l’ignorance et l’intolérance, je crois que l’harmonie nous amènerait loin, le mot chinois de ‘Harmonie’ (和諧) suggère : ensemble, union(和) et harmonie, accord (諧). Selon l’étymologie, le mot ‘harmonie’ était employé en musique au début, si les musiciens ne s’écoutent pas en jouant dans un concert, quel serait le résultat? Je crois que c’est pareil dans une société : écouter les uns les autres, ouvrir son cœur et accepter la différence nous aideraient à nous approcher à l’harmonie. J’espère que ce film déploierait tant les coutumes traditionnelles que les valeurs de nos jours afin de dévoiler une partie des mystères chez les immigrants Chinois.
Tous les titres tels que ‘Sino-Québecois’, ‘Sino-Canadien’, ‘Chinois-Canadien’ sont nommés par des ‘outsiders’, je pense que la plupart des gens définissent ces termes par le fait géographique qui est la façon la plus évidente et adoptée, par contre, ce film nous fera comprendre que les gens sont libres d’interpréter ce que signifient toutes ces appellations. À travers ce voyage, je suis certaine que Bethany et Parker ont également la liberté d’interpréter ces termes, de se faire accepter par leur différence et éventuellement de trouver leur espace où ils se sentent à l’aise pour planter leurs graines en quiétude. Ce serait injuste d’épingler aux gens les étiquettes qui sont accompagnées d’une tonne de stéréotypes.
Bonne continuation et bonne fin d'été à vous tous!
Bien à vous,
KWOK Wai-Yin
What strikes me the most about the Chinese who settled in the Regions of Québec is their strength and their determination to make their lives there. Here are some of the people we met.
- St. Agapit, Jin Zhou has two PHD’s in biology but cannot find a job in his field. He was sweeping the front of his dépanneur as we pulled up. Being the only Chinese in St. Agapit, his broad smile revealed how happy he was to see some Chinese faces. He was very positive in his efforts to learn French and to make his living in this small village 40 km south of Québec City, “parce que les gens ici sont trés sympathique”.
- Québec City, Napoléon and Jaime Kate Woo, father and daughter who own and operate the Wok N Roll, which serves classical Chinese-Canadian food on Boulevard Charest. I am lobbying for stair racing as an Olympic sport so I can see Jaime Kate compete. Four generations of Woos have lived in Québec and this is where they belong. Jaime Kate tells me that once or twice a week, some Québécois customer would say, ”tu parles très bien français, juste comme nous.”
- Mikaël Tam, 20, captain of the junior Remparts hockey team was surprisingly eloquent in his own identity as a Chinese athlete in hockey crazy Québec. Malcolm was caught up in that hockey fever as he entered the Québec Colisée.
- Parker and Bethany had some Zen moments in Charlesbourg as they were treated by Lya Wu Bin. Lya, a holistic estheticist made a calm and conscious decision to root herself in Québec, as her Chinese values blend into those of her new home. Lya considers herself “Ambassadrice de la beauté et interculturelle Québec-Chine.”
- Where was Québec City Chinatown? Has it become just virtual, as created by Michel Parent? “It used to be Chinatown, today it’s a parking lot.” – Robert Lepage, La Trilogie des Dragons.
- Rimouski – we arrived at the Hotel Lyse late at night. Imagine our surprise when an Asian woman in her pajamas came to greet us at the counter. I quickly established that she is Chinese, named Lin He who moved here in March with her husband Ben and 4 year son Simon. The couple arrived in Canada 6 years ago from Chengdu and lived in Montreal and Winnipeg. They prefer the simple life in small towns. They are learning French and find the people here very friendly and helpful but they haven’t found a Québécois who could pronounce their family name He.
- At UQAR (Université du Québec à Rimouski) we met up with Ting and Tianyu, two students from China active in the International Students Association. Everyone at UQAR seems to know them. The effervescent Ting (who really works as a tour guide) took us on a whirlwind tour of Rimouski and Le Bic. Ting and Tianyu are considering their options on whether to stay in Rimouski after their studies. In the words of Ting, “immigrate ici, ah?’
- Gaspé – In the parking lot of Place Jacques Cartier, we met up with two members of the band Dji Dji who were performing at the concert au bout du monde along with Parker. We were looking for signs of Chinese living here and they were looking for any signs of Chinese food. Together, we discovered Le Bourlinguer, a restaurant owned by Lisa Tam and Danny Xie.While they don’t speak much French, their 18 year son, Victor, speaks French with a Gaspésie accent.
- One impression that struck with me from the people we met is the courage and determination they have to make a life for themselves and their families in the regions of Québec. There was Ling, who met her Québécois husband over the Internet. With little French or English, she left her family and the comforts of China determined to make a life for herself with her new husband in Rimouski.
Now the tough part starts, we will try and shape all that we discovered into a film to show what it means to be Chinese in Quebec and what that means for our future struggles here. It will be a fun film!
(William Ging Wee Dere)